Les meetings.

L'avion est plus rapide que le train, mais il faut prouver qu'il surclasse tous les autres moyens de transport, qu'il peut survoler les montagnes .....

affiche.gif (78237 octets)        1909 A REIMS

Les meetings

Ce fut d'abord le temps des meetings. Les Wright, les Voisin, les Farman et Blériot,( le vainqueur de la Manche) qui  se retrouvaient à la grande semaine d'aviation de Champagne, en août 1909. Ce meeting de Reims, qui soulèvait l'enthousiasme des sportifs, éveillait aussi l'intérêt du gouvernement. Et, si M. Fallières, le président de la République française, s'est déplacé, c'est pour soutenir une industrie naissante, la meilleure du monde à l'époque.

Déjà s'engage une concurrence. En Russie, les Français viennent proposer leurs avions, des Voisin. Au Japon, les Américains viennent vendre les leurs, des Curtiss. Et, pour vendre des avions, il faut frapper les esprits, gagner des courses internationales. Comme celle de Paris-Madrid en 1911, où Jules Védrines se pose en acrobate sur la plage de Saint-Sébastien. Heureusement, son avion a tenu, c'est un avion solide, un Morane. Et Védrines apprend qu'il est en tête. C'est la joie, il devient une vedette. II va remporter l'épreuve en 14 heures, à 120 de moyenne. L'avion est plus rapide que le train, mais il faut prouver qu'il surclasse tous les autres moyens de transport, qu'il peut survoler les montagnes : Géo Chavez franchit les Alpes. L'avion peut aussi relier des continents : Roland Garros traverse la Méditerranée.

II faut tenter l'impossible. Pégoud saute en parachute, en sacrifiant son Blériot. Cela lui donne une idée encore plus folle. Pendant sa descente, il a vu l'appareil désemparé faire tout seul des manoeuvres inédites. Pourquoi ne pas les tenter? Pégoud va inventer l'acrobatie aérienne. II veut boucler la boucle du looping.

II va le réussir, devant dix mille spectateurs avides d'émotions fortes. Pour Pégoud, c'est la gloire. Pour Blériot, le constructeur de l'avion, une très bonne publicité.

Les avions commencent à se vendre. M. Blériot peut éditer un vrai catalogue. Ainsi que les aéroplanes Farman qui proposent toute une gamme d'appareils de 10000 à 33000 F. Pour les acheter, il faut être très riche ...ou militaire.

En 1911, pendant la conquête de la Tripolitaine, on voit des Blériot, des Macchi, des Taube. C'est bien utile pour repérer l'ennemi. Aussi les Allemands ont-ils retenu la leçon et, dès 1912, ils créent trois escadrilles de Taube et d'Aviatik pour la reconnaissance. En face, on n'y croit pas encore. En Grande-Bretagne, les marins construisent quelques avions.

Le 25 juillet 1909, en 37 mn, sur un Blériot, moteur Anzani de 25 ch, il réussit, battant de justesse le courageux Latham qui, sur Antoinette, deux fois de suite, tombe dans la mer (photo ci-dessus). L'année suivante, l'Anglais Charles Rolls effectue avec succès la double traversée, tandis que son compatriote Grahame-White perd la course Londres-Manchester, au profit
du Français Paulhan. 1910 est également l'année pendant laquelle le record d'altitude passe de 1 000 m (Latham) à 3000 m (Legagneux). Le10 juillet, les 100 km/h sont dépassés par Morane, et, le 25 août, les 500 km en distance par Tabuteau. Blériot,Voisin et Farman sont les marques des avions respectivement vainqueurs.
Enfin, toujours en 1910, les Alpes sont traversées par un jeune Péruvien, Géo Chavez, qui se tue à l'atterrissage

 

Aux États-Unis, , sur le terrain de Hammondsport, près de New York. Cet homme qui va décoller s'appelle Cole Palen ; c'est le pilote le plus fou d'Amérique. II va essayer de faire revoler un Hanriot 1910. Depuis un demi-siècle, cet engin de toile, de bambou et de fil de fer a pourri dans des granges, et Cole Palen a mis un an à le reconstruire.

Et pourquoi tout cela? Pour sauver un témoin du passé? Pour la joie de voler? Pour le risque? C'est l'instant de vérité

voici l'artiste, seul à bord, sans parachute, comme à l'époque héroïque. Car c'est bien comme cela que l'aviation est née, avec des hommes et des avions de ce style.

 

Autre  série de grand meeting d’aviation, l’inauguration de Port—Aviation prés de Juvisy.La Grande Quinzaine d’Aviation de Juvisy, à laquelle, assistèrent quelques centaine de milliers de personnes, en octobre, fut marquée par le vol du Comte de Lambert, qui pour la première fois fit briller les ailes d’un aéroplane sur Paris et vint survoler la Tour Eiffel.

EXTRAIT DU SITE et extraits Editions Larousse Histoire de l'Aviation http://www.aeroshow.net/Aviation/Histoire/origines_premierpas/dossier.htm