Les origines officielles
de la création de l'armée de l'air
http://defense.gouv.fr/air/
C'est en 1909, que l'on note la
première manifestation officielle de l'intérêt porté aux choses de
l'air par les autorités, lorsque la direction du génie du ministère
de la Guerre est chargée des questions aéronautiques. Peu après, les
premiers officiers du génie, puis de l'artillerie, sont désignés pour
suivre des cours de pilotage dans les écoles civiles.
Signes
de l'intérêt croissant qui est porté à l'aviation, une inspection de
l'aéronautique est créée en 1910 et, le 22 octobre 1910, l'aviation
militaire naissante, qui jusque-là était répartie entre le génie et
l'artillerie, est confiée à l'inspection permanente de l'aéronautique
militaire dont le premier commandant est le général Roques.
Quant au brevet de pilote militaire réputé plus difficile à obtenir
que le brevet civil, il est créé en 1911. C'est ensuite en 1912 que
l'escadrille, cellule fondamentale de l'arme aérienne, voit le jour.
Sous les ordres d'un seul chef oeuvrent l'échelon volant et l'échelon
roulant de cette unité
autonome.
Par la loi du 29 mars 1912, signé du président de la République Fallières,
du ministre de la Guerre, Millerand, du ministre de la Marine, Delcassé
et du ministre des Finances, Klotz, "l'aéronautique
militaire" est créée et organisée.
Loi du 29 mars 1912 : "L'aéronautique militaire est chargée de l'étude,
de l'acquisition ou de la construction et de la mise en oeuvre des
engins de navigation aérienne utilisables par l'armée, tels que
ballons, avions, cerfs-volants. Elle assure l'administration et la
mobilisation des formations affectées au service de ces engins ainsi
que l'instruction du personnel..."
Le 14 juillet 1912, le président de la République Fallières remet aux
sapeurs aérostiers le premier drapeau de l'aéronautique.
L
1914 1918
Le 26 septembre 1914, le général
Joffre décide
la création d'un service aéronautique du grand quartier général
(GQG); en ce qui concerne l'arrière, la direction de l'aéronautique
cède la place à un sous-secrétariat d'Etat à l'aéronautique en
septembre 1915.
Le 8 octobre 1914, le commandant Barès,
qui vient d'être nommé chef de l'aéronautique aux armées, propose
son premier programme, à savoir la création de 65 escadrilles composées
de quatre types d'appareils seulement, en fonction des affectations
essentielles : la chasse sur Morane, le bombardement sur Voisin, la
reconnaissance sur Farman et le réglage d'artillerie sur Caudron.
L'année
1915 représente une date importante dans l'organisation de l'aviation
militaire. En
janvier, le deuxième programme du commandant Barès
est lancé. Il prévoit qu'en 1916
l'aéronautique militaire devra comprendre 75 escadrilles dont 21 de
bombardement. L'année
1916 est celle des concentrations : en février, la plupart des
escadrilles de chasse se trouvent rassemblées dans le secteur de Verdun
sous le commandement du commandant
de Rose.
La lutte pour la maîtrise de
l'air commence. C'est également en 1916 que sont créés les groupes de
combat, qui sont des regroupements de plusieurs escadrilles.
En juillet 1917, le général Pétain nomme le colonel Duval
aide-major général et chef du
service aéronautique. En octobre, le comité de guerre établit un
programme de plus de 4000 avions répartis en 300 escadrilles.
Le
14 mai 1918 est une date importante, c'est ce jour-là qu'est créée la
division aérienne : six cents avions de chasse et de bombardement se
trouvent à la disposition d'un seul chef, le commandant Le Révérend
qui cèdera bientôt la place au général Duval.
En 1918, apparaît la notion d'escadre à trois groupes, puis celle de
brigade d'aviation. En juillet, on note la création d'un groupe
d'escadrilles de reconnaissance à longue distance à la disposition du
groupe d'armées. A partir du milieu de l'année, chaque offensive alliée
est appuyée par 300 à 500 avions.
Le 15 décembre 1928, un ministère de l'Air est formé et confié à André
Laurent-Eynac.
Au cours de l'année 1932, 11 régiments sont transformés en escadres,
trois escadres de reconnaissance sont créées et cinq bases aériennes
sont mises sur pied.
Le 1er avril 1933, un
décret utilise pour la première fois l'expression "armée de
l'air". A cette occasion la mission de la nouvelle armée est ainsi
définie : "participer aux opérations aériennes, aux opérations
combinées avec les armées de terre et de mer et à la défense aérienne
du territoire."
La loi du 2
juillet 1934 fixe quant à elle "l'organisation de l'armée de
l'air", reproduisant, dans un cadre adapté, la loi de 1927 sur
l'organisation de l'armée de terre : le territoire français est découpé
en cinq régions aériennes Metz, Paris, Tours, Lyon, Alger.
Les bases principales
sont Dijon, Metz et Nancy pour la 1ère région ; Le Bourget, Reims et
Chartres pour la 2ème ; Pau, Tours et Châteauroux pour la 3ème ; Lyon
pour la 4ème. Il existe alors vingt grandes unités : 7 escadres de
chasse, 7 d'observation, 3 de reconnaissance, 1 de bombardement et deux
autres escadres mixtes dont les commandants exercent à la fois le
commandement des troupes et le commandement territorial.
.
Pour plus de précisions -se reporter a ce site officiel < http://defense.gouv.fr/air/
|