Louis Bréguet enfant se rend souvent à l'usine paternelle pour bricoler diverses choses. Il est, entre autre, l'inventeur des changements de vitesse de vélos.

En 1905, alors qu'il a 25 ans, avec Jacques, son frère, et Charles RICHET, un ami, ils fondent une société d'études aéronautiques. Un petit hangar, attenant à l'usine paternelle, sert de bureau et d'atelier aux constructeurs..., car leurs études doivent déboucher sur des constructions.

Un champ de betteraves voisin (ils s'étaient établis près de Douai) servira, tant bien que mal, de piste. On se forge un outillage spécial, comme cette balance aérodynamique de 9 m de diamètre qui mesurera la traction des pales, précisera leur résistance à l'air, déterminera les profils d'ailes de meilleur rendement

Il s'agit d'ailes giratoires, car la société ne pense, à ses débuts, qu'à l'hélicoptère, cet appareil qui n'a encore volé que sous forme de maquettes, mais dont Richet croit qu'il deviendra un jour le véhicule aérien par excellence. Deux hélicoptères sont nés successivement et se sont péniblement soulevés cà l'altitude des moyennes feuilles de topinambour". Le nom de ces appareils était gyroplane.

Louis Bréguet réalisant les difficultés d'envol vertical, la société d'études convint que l'heure des hélicoptères n'était pas née (par manque surtout de matériaux légers). Les associés décidèrent désormais de ne s'intéresser qu'à la formule "avion". Ce n'est que plus tard, en 1936, que Louis Bréguet reviendra à l'hélicoptère. En 1901, au meeting de Reims, il présente son Bréguet N° 1. Depuis, un "Bréguet" s'octroie le record de vitesse en 1911, et désormais les "Bréguet" ne cesseront, jusqu'à nos jours, d'affirmer à travers le monde, et spécialement à l'occasion des 2 guerres mondiales, la qualité des avions français.

En 1912, Bréguet construit les premiers hydravions français, en 1919, il fonde la compagnie des messageries aériennes. C'est sur le fameux Bréguet "Point d'Interrogation" que COSTES et BELLONTE établiront un record de distance et traversèrent l'Atlantique Nord . Louis Bréguet est mort en 1955, à l'âge de 75 ans.

Pour en finir avec ces pionniers théoriciens-et constructeurs, mais la liste n'est pas exhaustive, présentons Alberto SANTOS-DUMONT . Fils d'un riche planteur Brésilien, il est venu en France pour la première fois en 1891. Dans ses recherches et ses constructions il est passé graduellement du ballon au dirigeable, du dirigeable au plus lourd que l'air. Ses exhibitions ont fait de lui l'une des personnalités les plus en vue dans le monde parisien.

On cite ses mots d'humour, on s'amuse de son accent, et on admire son esprit inventif. Des dirigeables "Santos Dumont" il y en eut !. Mais c'est par des expériences sur des aéroplanes de son invention qu'il a laissé une place dans l'histoire de l'aviation. Le 12 septembre 1906 il réussit pour la première fois en Europe un vol de 220 m en ligne droite (avec un moteur "Antoinette"). Plus tard, sur Une "demoiselle" il va à l'allure record de 100 km/h parcourir 8 km . En 1915, à l'âge de 42 ans, il retourne au Brésil et meurt à 59 ans après de longues années de dépressions nerveuses chroniques.

2 - AVIATEURS-AVIATRICES CELEBRES PAR LEUR COURAGE

Dès 1898, Ferdinand FERBER s'intéresse aux planeurs de Lilienthal. Après de nombreux essais malheureux, et renseigné par Chanute sur les expériences des frères Wright, il construit un planeur et réussit à le faire voler, en 1902. Puis, il réalise plusieurs aéroplanes, avec des moteurs "Antoinette", dont le Ferber N° 9, un biplan, qui a accompli de nombreuses performances concluantes, notamment en matière d'aérodynamique . Ferber, cet hardi pionnier de l'aviation, trouva la mort le 22 septembre 1909, après avoir été formateur de pilotes à la ligne nationale aérienne, lors d'un atterrissage malheureux, et où il fut écrasé par son appareil.

Né en 1880, Gabriel VOISIN, fut conquis par l'aéronautique en voyant l'Eole d'Ader, exposé à l'époque aux Champs-Elysées. Une passion, la construction d'avions. Il s'associe d'abord avec Louis Blériot, puis installe sa propre "avionnerie", avec son frère Charles ( 6 ).

Rappelons qu'il a construit pour Henri Farman un biplan, avec lequel ce dernier remporta le prix Deutch-Archdéacon. Pendant la première guerre mondiale, les chasseurs "Voisin" sortiront à plus de 10 000 exemplaires. Après l'armistice, Gabriel resté seul, Charles est mort en 1912, abandonne la construction des avions pour celle des automobiles.

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